Nous ( Evelyne et Jean-Michel), avons découvert l’apiculture en juin 2016. Le Hasard? a amené un essaim dans une cheminée.

La plongée a été totale et la fascination pour ce monde fabuleux de la colonie d’Apis mellifera opère toujours.

Habillés comme des cosmonautes, nous avons essayé de faire vivre des colonies achetées dans un magasin de matériel apicole. Oui c’est très déplaisant, avec le recul, d’acheter du vivant comme des casseroles ou des « zaïfones »….

Sans formation, mais pensant que notre « intelligence » suffirait, les 2 colonies n’ont pas survécu à l’hiver. Pourtant ce n’est pas le froid qui a posé problème mais nos pratiques…

Conscients de nos manques, nous avons décidé de suivre une formation chez un Api pro en même temps que nous installions des ruches « Warré » (voir la section livre), un autre modèle très différent des ruches « industrielles » Dadant qui est le plus répandu en France.

Nous avons ensuite cheminé, entre joies et déceptions pour finalement aujourd’hui, ne plus acheter d’essaims. Nos colonies survivent plutot bien.

NOTRE APICULTURE AUJOURD’HUI :

4 modèles de ruche cohabitent : Dadant, Warré, Layens, tronc (2 anciennes ruches pas encore peuplées).

Pas de transhumance, plus d’achat de cire gaufrée (souvent contaminées ou « adultérées »), reproduction le plus souvent naturelle par essaimage, quelques divisions. Traitements les plus naturels possibles : il vaut mieux traiter (ça se discute énormément) contre le parasite Varroa destructor. Une méthode plutôt douce à base d’acide organique (oxalique) et d’huile essentielle (thymol).

Aujourd’hui nous sommes arrivés à saturation de notre rucher car une population trop importante d’abeille mellifère concurrence gravement les pollinisateurs sauvages.

POURQUOI BEEFURCATIONS ?

Une conclusion s’est imposée : nous avons trop de ruches, trop de miel, trop de cire pour nos besoins personnels.

Vendre le miel ? à quoi bon ? nous sommes opposé à ce système capitaliste complètement fou qui exploitent l’abeille comme une « vache à miel », Je vous invite à lire notre texte sur « l’apiculture industrielle ».

Il faut bifurquer! dans un contexte d’instabilité du régime climatique, de l’effondrement généralisé du vivant, de la limite des ressources énergétiques et matérielles, de l’injustice sociale organisée, nous devons être capables de develloper toutes les démarches collectives originales, quitter l’autoroute mais en prenant de multiples routes secondaires, des chemins, des sentiers… essayer des pistes mais sans concurrence entre elles, dans l’entraide.

Ne plus être dans l’attentisme mais un BeeForAction :O)

Beefurcation veut créer des ruchers partagés, le but étant de tisser des liens, d’appréhender le monde des autres qu’ humain, au travers du prisme de l’abeille. Faire ensemble et se serrer les coudes plus que la ceinture!

Beefurcation se veut solidaire des personnes précarisées en partageant le fruit du travail des abeilles.

Beefurcation se propose d’apporter également son aide aux apiculteurs amateurs, dans la mesure de ses moyens et de ses connaissances, afin de mettre en oeuvre ce que nous pensons être les bonnes pratiques pour le bien être des colonies d’abeilles mellifères, des autres pollinisateurs mais pas que…