Le but de cette page n’est pas d’être un traité fondamental ! Il est écrit sans prétention résume beaucoup les systèmes de ruches. Il existe une foison de livres et de sites qui contiennent des mines d’informations et de précisions. Vous trouverez au bas de cette page des liens vers des informations très complètes que j’estime devoir être consultées.
Pour ce qui est de la critique du système industriel de l’apiculture moderne, je peux m’inclure dans la critique, n’ayant pas encore reussi à me départir de certaines « techniques » ou conduite de ruches
L’homme a depuis longtemps exploité les ressources de l’abeille mellifère. Un des premiers témoignages de la domestication des abeilles est un bas-relief datant de presque 4 500 ans, dans le temple solaire d’Abou Ghorab, en Égypte : on y voit représentés des ruches et des apiculteurs.
Cependant pendant des siècles, l’apiculture est restée « Fixiste » : les « ruches » n’étaient jamais visitées au sens d’aujourd’hui car les rayon étaient donc « fixes », inamovibles et construit au gré de la volonté des Abeilles. La recolte était technique, consistant a decouper le haut des rayons dans une ruche tronc ou très brutale : l’apiculteur tuait l’essaim dans les ruches en paille en l’étouffant ou le noyant …
Non, Autrefois tout n’était pas idyllique.Le « c’était mieux avant » faut vraiment voir ! Certes le vivant n’était effrondré et les colonies d’abeilles sauvages endémiques subsistaient dans « la nature », on capturait des essaims, pertes ou pas tout était renouvellé dans une relative abondance.
Pour les ruches troncs, une conduite dirons nous plutot « douce »il fallait vraiment être adroit. Avec des outils forgés spécifiques, l’apiculteur découpait donc au printemps le miel non consommé durant l’hiver. ce détail à son importance ! On ne prélevait véritablement que le surplus, les abeilles reprenant le cycle du butinage et de la mise en réserve. Ceci étant il était assez délicat de ne pas engluer de miel une partie des abeilles !
La « paternité » (bizarre on ne dit jamais maternité !) de la ruche a cadre est attribué à Charles Paix de Beauvoys (1797/1864). On ne va pas dresser l’inventaire des brevet de chaque système, il y en a pléthore.
Retenons Charles Dadant qui créera la ruche qui porte son nom et subsiste encore aujourd’hui majoritairement en France.
Lorenzo Langstroth un Pasteur qui découvrit le « bee space » ou les intervalles inter cadres et entre cadres et parois de la ruche. Il a laissé son nom à un syteme de ruche qui est le plus employé au monde.
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Structure d’une ruche à cadre de production « standard »Type Dadant :
La ruche se présente sous la forme d’une caisse en bois d’environ de 25mm d’épaisseur. L’apiculteur maintient la colonie dans le corps principal. les rayons de cire sont « étirés » plus que batis car les cadres sont garnis de feuilles de cire « gaufrée » « préformatant les futures alveoles. Ce faisant le rayon est bien droit et la visite simplifiée donc rapide! Une « caisse » aditionnelle (voire plusieurs) est posée sur le corps principal quand les miellées sont là ( ressources en nectar). Les abeilles y stockent le miel quand le corps est tout occupé. l’Apiculteur prélève cette caisse et extrait le miel récolté, laissant « normalement » pour l’hiver les réserves du Corps qui sont censées suffirent pour l’hiver.
Les Problématiques et les pratiques de l’Apiculture moderne voire « industrielle ».
Le contenant de l’essaim : il n’a jamais été choisi pour son confort mais pour celui de l’Apiculteur. Ce dernier doit pouvoir visiter, inspecter, « nettoyer », prélever, diviser, etc,etc. La caisse a un grand volume permettant d’abriter des populations gigantesques (jusqu’à 80000 individus!!). Le but étant d’avoir un maximum de butineuses et de pouvoir remplir en un temps record les hausses de miel qu’il va pouvoir prélever. Ce volume est trop grand, difficile à « gérer » pour l’abeille. Elle doit réguler la température et l’hygrométrie en fonction de la saison. L’abeille évapore de l’eau pour rafraichir la ruche, ou ventile depuis le trou de vol piur la refroidir. Le système de ventilation est fortement dégradé par l’utilisation généralisée de planchers grillagés (le fond de la caisse) qui ont un gros avantage en terme de surveillance en limitant les « intervention » mais qui epuisent sans doute les abeilles. Les Abeilles s’épuisent également parceque l’épaisseur de la ruche est ridicule : 25 mm. Si on compare cet epaisseur avec celle d’un arbre creux aui était autrefois l’habitat privilégié de cet insecte forestier, on peut aisement comprendre que les variations des températures exterieures affectent l’ambiance de la ruche.
Pourquoi une telle epaisseur alors ? rentabilité chers amis. moins il y a de la matière et plus on peut fabriquer, gagner plus … sans parler du poids ! l’apiculteur « moderne » doit transhumer ses ruches et si c’est plus leger et moins volumineux plus c’est facile à transporter.
La transhumance : Ce transport est aussi une terrible maltraitance pour les abeilles. Outre le fait qu’on désorganise la colonie en la changeant de biotope, elle est chahutée, et parfois amenée sur des monocultures (lavandes, colza, tournesol) qui lui offrent une nourriture sans diversité… Le transport induit d’autres problématiques : surconsommation de mécanisations et de pétrole… et aussi un aspect moins connu : le pillage des ressources. Imaginons un biotope dans lequel survivent une entomofaune locale et qui cohabite avec quelques ruches d’un apiculteur amateur. L’installation d’un nombre considérable de ruches de la part d’un apiculteur professionnel va amener à un épuisement de la ressources. On peut apparenter cette transhumance à un acte de piraterie, de spoliation et de contribution aux effondrements des pollinisateurs sauvages.
Les cadres de cire gaufrée : cette façon de forcer les abeilles à étirer une alveole à la taille imposée sur de la cire qui n’est pas la sienne pose plusieurs problèmes. La cire est achetée à des « cirier » et provient de la fonte des cires de diverses provenances. Cette cire contient des pesticides et des produits de traitements de la ruche ( nous y reviendrons) voire est « aldutérée » c’est à dire coupée avec des produits innomables (le profit le profit). En plus de devoir vivre sur un support contaminé, les abeilles ne peuvent pas choisir la taille et la destination (femelles ou mâles) de leurs alveoles. L’organisation de la structure des alveoles est definie en fonction des besoins de l’abeille que elle seule maitrise. Quand elle a besoin de faire naître des mâles par exemple elle bati des alvéoles plus grandes et elle se trouve contrariée par la feuille gaufrée . Evidement l’apiculteur force l’abeille a batir des cellule pour les femelles qui seules butinent et et produisent le miel. L’équilibre de la colonie est donc rompue en quelques sorte.
Les Mâles ou faux-bourdons : Les Apiculteurs considèrent souvent les Mâles comme inutiles. par le passé ils étaient même exterminés. Encore un vision complètement humaine et une ignorance crasse. Le Mâle participe sans doute au chauffage de la ruche, à la diversité genetique de l’espèce etc… pour quoi les abeilles élèveraient-elles des milliers de mâles si seulement une douzaines suffit pour féconder une reine ? malheureusement pour des raisons « bio-techniques » certains apiculteurs utilisent des cadres dit « à mâle », avec des cires préformatées pour le mâle, pour concentrer les larves de mâles sur un cadre unique. Ces larves sont sacrifiées pour essayer de contenir l’infestation de la ruche par un parasite terrible : varroa destructor.
Varroa Destructor : le parasite mondial qui pose le plus de problème à la survie de la colonie. Cet acarien ce fixe sur l’abeille et se nourrit des corps gras de l’abeille donc l’affaiblit et la blessure occasioné par sa « piqure » est une porte ouverte à tous les virus de l’abeille. Le mode de reproduction qui se fait au depend de la larve occasionne des naissance d’abeilles atrophiées incapable même de voler. Le varroa qui infeste toutes les ruches dans le monde (sauf une ou deux iles) résulte de la mondialisation et de la folie productiviste des Apiculteurs ! . Désirant produire plus on a introduit des colonies d’abeilles européennes donc Apis Mellifera en Asie, car c’est vrai Apis Mellifera peut produire plus de miel que sa cousine asiatique Apis Cerana qui etait parasité par Varroa. Malheureusement Varroa à « sauté » sur l’espèce Mellifera localement en Asie. Les échanges de « matériels » vivants voyageant à toute vitesse dans le monde ont répandu l’acarien qui est capable de s’introduire dans les colonies car il voyage sur les abeilles, sur les mâles … Mais quel est la différence entre Cerana et Mellifera? L’abeille asiatique Apis Cerana a co-évoluée depuis des centaine de milliers d’années avec cet acarien. Elle le contrôle car son cycle de dévellopement court empêche la surinfestation de la colonie de l’abeille Asiatique que Cerana est plus « nettoyeuse » et se débarasse en s’epouillant de l’acarien. L’acarien qui se reprosuit dans les alveoles des larves de Mellifera à un taux de reproduction bien plus efficace ! Mellifera s’epouille peu. résultat l’augmentation de la population de varroa double chaque mois. une exponentielle. sans traitement la colonie s’effondre en 2 ou 3 ans.
Evidemment cette structure est assez différente chez un essaim « sauvage ». Il n’y a pas de discontinuité dans les rayons d’abeilles. les rayons sont orientés selon la seule volonté de l’abeille ( fonction de l’orientation de l’entrée, des vents dominants, du magnétisme?) Rien n’est plus beau que la forme libre des rayons de cire. Qui dirige la construction ? qui décide ? le collectif du super organisme de l’essaim. Une super « être » qui a sans doute bcp à nous apprendre…
Liens vers des sites extrêmement interressants ou inspirants
https://lejournal.cnrs.fr/articles/des-abeilles-et-des-hommes : APICULTURE »INDUSTRIELLE » VS « NATURELLE » https://permaforet.blogspot.com/2018/05/ruche-tronc-de-lecologie-de-larbre-la.html : APICULTURE »INDUSTRIELLE » VS « NATURELLE »